
Jean Giguère
Auteur :
WikiResidence
Source :
20 mai 2025
Face à l’intensification des événements climatiques extrêmes, les municipalités québécoises misent de plus en plus sur les « parcs éponges » pour gérer les eaux pluviales.
Ces infrastructures vertes, à la fois écologiques et économiques, se multiplient à Montréal, Laval et Longueuil, transformant le paysage urbain tout en renforçant la résilience des villes
Alors que les changements climatiques rendent les tempêtes plus fréquentes et plus intenses, les villes du Québec cherchent des solutions durables pour éviter la surcharge de leurs réseaux d’égouts.
Une réponse émerge avec force : les parcs éponges.
Ces espaces verts sont conçus pour absorber temporairement les eaux de pluie, réduisant ainsi le ruissellement vers les infrastructures souterraines.
Contrairement aux surfaces asphaltées qui dirigent l’eau directement vers les égouts, les parcs éponges permettent à l’eau de s’infiltrer lentement dans le sol, limitant les risques d’inondation.
À Montréal, la mairesse Valérie Plante s’est engagée à aménager 30 parcs et 400 trottoirs éponges d’ici la fin de 2025.
À ce jour, 13 parcs sont déjà en service, comme le parc Howard dans Villeray, capable de retenir 676 000 litres d’eau, ou encore le parc Pierre-Dansereau à Outremont, avec une capacité de 627 000 litres.
Quatorze autres projets sont en cours, et 18 sont en phase de conception.
Laval n’est pas en reste, avec une trentaine de parcs éponges déjà réalisés.
Le prochain verra le jour dans le quartier Vimont, où un terrain vacant sera aménagé pour accueillir temporairement les eaux de pluie lors de fortes précipitations.
Longueuil, quant à elle, rappelle que ce concept n’est pas nouveau.
Le parc de la Cité, aménagé il y a plus de 25 ans, en est un exemple emblématique.
Son bassin de rétention, qui ressemble à un lac, joue un rôle crucial lors des pluies abondantes.
Ces initiatives démontrent que les infrastructures vertes ne sont pas seulement des outils d’adaptation climatique, mais aussi des leviers d’aménagement urbain durable.
En plus de leur fonction technique, les parcs éponges offrent des espaces de détente, favorisent la biodiversité et embellissent les quartiers.